Zhyel avancait, la tête haute, la queue en l'air, s'agitant de temps à autre, fière comme un roi venant de gagner une guerre, un air prétencieux au visage. Elle se faufilait à travers les arbres, et s'amusait à faire bouger son mini carquois. Elle venait faire son tour habituel, comme tous les après midi, à deux heures. Aujourd'hui, elle était particulièrement hautaine, pour ne pas montrer aux fantômes ( elle voyait soi disant des fantômes ) qu'elle avait oublié ou se trouvait son petit cocons de feuilles, de branches, et surtout de plumes. Elle avait réussi à toucher un oiseau, avec ses petites flèches, et l'avait déplumé. Après avoir baigné les plumes dans du parfum, Elle les avait étalé à l'intérieur de son petit nid douillet. Elle finit, par s'assoir à terre, leva la t^te, et le vit. Coup de chance. Elle s'envola et atterrit en douceur dans son nid douillet, puant un parfum absolument infecte. Elle avait des gouts très très très particuliers. Enfin non, elle prenait le parfum le plus cher, car, disait elle, si il est plus cher, c'est forcément le meilleure. Encore une de ces débilitées.Enfin, au bout de deux secondes, à peine le tant qu'il faut pour se dépatouiller avec un carquois pour l'enlever, elle finit par s'endormir.
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Elle se réveilla, chatouiller par une plume. Elle ralâ tout d'abord, puis, comme à son habitude, entonna son chant. Toute la forêt l'entendit.
'Youpiyi, et Youpiya! Youpiyi, et Youpiya! Zhyel maîtresse du sol, et Zhyel maîtresse du sol! Zhyel maîtresse du ciel, et Zhyl maîtresse du monde!'
La petite peste s'était levée, et criait maintenant.
'Youpiyi, et Youpiya! Youpiyi...
Et elle recommençait. Elle volait maintenant par dessus la forêt. Elle chantait à tu-tête sa drôle de chanson.
[vers la limite de la ville]